Cette oeuvre magistrale a deux concepteurs principaux. L’ingénieur Gustave Eiffel pour l’armature métallique intérieure et le sculpteur Frédéric Bartholdi pour le reste. Cette statue est un présent de la France aux Etats-Unis pour commémorer le centenaire de l’indépendance de ces derniers. N’oublions pas que la France fut un acteur non négligeable à l’accès à l’indépendance.
Au début de la conception, Bartholdi réalise une statue de 2,11 m de hauteur, dont il ira chercher l’inspiration chez sa mère (aïe, mon Oedipe !). Il agrandit ensuite 4 fois ce prototype pour parvenir à une statue de 8,50 m. Il corrigera plusieurs fois cette étude de plâtre qu’il divisera ensuite en sections à reproduire en 4 fois plus grand. La statue est assemblée pièce par pièce sur une charpente d’acier (de Eiffel donc), elle-même recouverte de bois, de plâtre et enfin de plaques de cuivre (ca ferait rêver plus d’un voleur aujourd’hui tout ce cuivre…). La statue est d’abord montée à Paris et attirera de nombreux curieux pendant l’Exposition Universelle de 1878.
On la démonte ensuite en numérotant les pièces qui viendront remplir 210 caisses en bois elles-mêmes acheminées à Rouen par un train de 70 wagons. Ces caisses embarquent le 22 mai 1885 pour une traversée de l’atlantique de 25 jours. La statue est installée sur l’île de Bedloe rebaptisée depuis « Ile de la Liberté », un site de 500 ares parfait selon Bartholdi car c’est ce que verront en premiers les immigrants. Voilà comment l’édifice a gagné son statut (si j’ose dire) de symbole de l’immigration. Le socle est posé sur  les fondations de l’ancien Fort Wood. La hauteur totale du monument culmine à 93 m. Des ascenseurs ou (pour les sportifs) 335 marches mènent au pied de la statue. Ensuite, 168 autres marches conduisent, via un escalier en colimaçon, à la tête de la dame où  à travers les fenêtres de la couronne on profite d’une vue unique et grandiose de la « Grosse Pomme » et ses environs (montée interdite depuis les évènements du 11 septembre). La statue est inaugurée le 28 octobre 1886.

En v’là des chiffres, en v’là :
  • Taille de la main : 5 m
  • Taille de l’index : 2,44 m
  • Hauteur de la tête : 4,40 m
  • Largeur de la tête : 3,05 m
  • Largeur d’un oeil : 0,76 m
  • Taille du nez : 1,37 m (Cyrano et Pinocchio peuvent aller se rhabiller)
  • Longueur du bras droit : 12,80 m
  • Longueur de la tablette sur laquelle on peut lire 4 juillet 1776, date de l’indépendance : 7,19 m
  • Largeur de la tablette : 4,14 m
  • Plus grand rayon de la couronne : 3,5 m
  • Poids total de la statue : 225 tonnes
  • Epaisseur des plaques de cuivres : 2,37 millimètres
  • Nombre de mois pour l’assemblage : 3,5
  • Répliques (plus ou moins grandes) : 22 en France et 7 dans le reste du monde
La Liberté éclairant le monde vous salue bien.


Ou plus souvent, taper le boeuf. En anglais on parlera de jam session. Il est bien sûr évident que cette expression est d’abord parlante aux musiciens. Pas question de grenouille dans l’histoire. Faire un boeuf signifie participer à une réunion impromptue de musiciens et jouer tous ensemble en laissant la part belle à l’improvisation. Ok, mais pourquoi le boeuf et pas le panda ?
Parce qu’on ne tape pas le panda, c’est une espèce protégée… Hem. Plus sérieusement, l’année 1921 vit la création d’un cabaret parisien (pas très loin de l’endroit où Lully passa de vie à trépas) dans le 8ème arrondissement. Le beau monde de l’époque, comme Jean Cocteau par exemple, aimait à s’y rendre. Et Léo Ferré et Charles Trenet notamment y firent leur début. Très vite, les musiciens parisiens de l’époque (et même ceux de province de passage hein !), prirent l’habitude de se retrouver au sein de ce cabaret une fois leurs cachets empochés dans les divers clubs musicaux de la capitale. Histoire de pousser encore plus loin la musique dans les limbes de la nuit et de continuer à se faire plaisir en jouant avec de parfaits inconnus. Dans ces moments là, pas d’interdits, chacun est libre de fouler la scène avec son instrument, un grand bazar joyeux en somme. Un boeuf donc. Ah, au fait, l’établissement en question s’appelait (et s’appelle toujours)  « Le Boeuf sur le Toit » .


Embarcation mythique s’il en est, la gondole est un des fleurons de Venise. Et le visiteur (voire l’autochtone) ne sait généralement pas que le cahier des charges la concernant est très strict. Mais tout d’abord, ouvrez vos cahiers et vos yeux, voici un peu d’histoire :
La gondole de Venise à été mentionnée pour la première fois en 1094 dans un texte du doge Vitale Falier autorisant les citoyens du sud de Venise à utiliser un gondulam. Au XVIII ème siècle, la ville en comptait plus de 10 000. Aujourd’hui on en dénombre entre 400 et 500, juste assez pour amuser le touriste. Moyen de transport local par essence, les propriétaires de gondoles rivalisaient de décors, de sculptures et autres coussins de soie brodés au XVI ème siècle. Pour stopper cette surenchère, un décret de 1562 vint ordonner que toutes les gondoles fussent dorénavant peintes en noir. Tradition qui perdure encore aujourd’hui.
Il fut aussi un temps où les gondoles se virent agrémentées d’une cabine nommée felse. Cette cabine que l’on pouvait ôter apportait un confort lors de navigations sous précipitations et/ou dans le froid (enfin pour le propriétaire, le gondolier, lui, continuait à se geler les miches et tremper ses godasses à l’arrière du bateau). Pour naviguer, le gondolier n’utilise pas une perche, mais un aviron unique d’environ 4,20 m. La perche n’aurait que peu d’effet car la lagune est souvent profonde.
Une gondole comprend pas moins de 300 pièces de bois. Du bois divers tel que l’acajou, l’orme, le chêne, le noyer et plusieurs variétés de pin. Au final le joujou mesure 11 mètres et pèse 600 kilos. Il faut 3 mois pour construire une gondole aujourd’hui. A la grande époque, Venise comptait plusieurs centaines de chantiers de construction. De nos jours, il en reste 5. Si vous comptez vous acheter ce joujou vous devrez vous soulager de 20 000 € (ça peut faire joli dans le salon sur la télé).
Quand on mesure une gondole, on se rend compte que le coté gauche et plus long d’environ 24 centimètres que le coté droit. Cette coquetterie apparue au XIX ème siècle a pour but d’améliorer la maniabilité de l’embarcation car cela compense le poids du gondolier placé à l’arrière droit de celle-ci. Le fond de la gondole est plat lui permettant, le cas échéant, de naviguer dans quelques centimètres d’eau. La proue en métal est toujours composée de 6 « dents » représentant les 6 quartiers de Venise et prend la forme d’un  S, hommage au Grand Canal qui a aussi cette forme. Enfin, la « dent » en arrière symbolise l’île de Giudecca.
A noter qu’il existe également le « gondolino » qui n’est pas un revêtement de sol  mal posé mais une gondole qui est à l’honneur chaque année lors de la Régate Historique. S’il est rapide, manier ce bateau de 10 mètres et demi pour 160 kilos est une véritable épreuve de force pour les participants. Et ce depuis 1825.


Suite à divers évènements temporaires qui m’ont chacun occupé plus longtemps que prévu, je n’avais pas publié d’article ni même de commentaire depuis plusieurs semaines : face à tous les appels au secours des auteurs, aux cris de détresse des fans en folie (ironie), me revoilà ^_^
Après un précédent article sur les diastèmes (mais si, souvenez-vous, les dents du bonheur !), je vous en propose un aujourd’hui sur le philtrum.
Je lève tout de suite l’interrogation soulevé par ce terme : le philtrum, ce n’est pas une drogue aphrodisiaque (même si ça vient du grec philein qui signifie aimer, embrasser), c’est juste cette petite fossette ou dépression, plus ou moins accentuée située au milieu de la lèvre supérieure.
Comme quoi, il n’est pas nécessaire d’aller très loin chercher une idée d’article, il suffit parfois de se poser des questions bêtes ou de se regarder dans la glace pour trouver l’inspiration…
Je pourrai arrêter l’article là, on aurait déjà (moi compris) appris un mot, mais non, allons plus loin ^-^

Hors malformation, ce philtrum est parfois peu accentué voir totalement absent chez certains. Cette particularité physique peut être due au syndrome d’alcoolisation fœtale : en clair, lorsque la femme enceinte consomme de l’alcool, ce qui est très fortement déconseillé pour plein de raisons, une des conséquences pour son enfant peut être, entre autres malformations physiques et anomalies du développement cérébral, une absence totale ou une apparence convexe de profil du philtrum et/ou une disparition des piliers (pas de comptoir !).

Si vous allez jusqu’à dévisager vos collègues ou vos compagnons de voyage dans le métro, réfléchissez tout de même avant de poser la question qui fâche…

Un des premiers articles que j’ai publié sur ce blog, fut consacré au mimosa. Vous pouvez le lire ici. Mais à l’époque (presque 3 ans déjà), je n’avais pas évoqué une particularité dont je connaissais néanmoins l’existence : Le mimosa est la seule fleur qui est vendue au poids. Intriguant non ? Ainsi, je vois un peu cet article comme une bouteille à la mer, parce que, j’ai eu beau chercher (et je cherche encore) dans des ouvrages papier et dans les tréfonds du net, impossible de trouver ne serait-ce qu’un semblant d’explication. Alors, pour une fois, c’est moi qui vous sollicite pour éclairer ma lanterne. On parie que certain(e)s d’entre vous vont parfaire ma culture ?


Cette vidéo d’un intérêt somme toute très limité a juste le mérite d’être la première publiée le fameux site. Sur Youtube, dès le 23 avril 2005 à 20h27 heure locale, on peut donc regarder cette vidéo de  19 secondes intitulée « Me at the zoo ». Filmé par Yakov Lapitsky, Jawed Karim (un des fondateurs de Youtube tout de même) parle devant un enclos à éléphants du zoo de San Diego. Combien d’autres vidéos ont été postées depuis ?
http://www.youtube.com/watch?v=jNQXAC9IVRw



Drôle de question, n’est-il pas ?
En fait, il s’agit comme pour la copie de Mostapha d’une astuce, d’un moyen mnémotechnique.
Celui-ci vous servira à vous souvenir de tous les chiffres romains et dans l’ordre s’il vous plait !
Personnellement, je sais déchiffrer XXIX sans problème (c’est le nombre d’articles que j’ai écrit ici ^_^), mais j’aurai plus de mal quand j’en aurai écrit MMDCXVII.
Hé bien sachez qu’il existe une phrase qui permet de retrouver l’ensemble des chiffres romains, et donc, desurpasser cette difficulté, aujourd’hui, en MMXI :
IVexe Xavier LCommun Des Mortels
I,V, X, L, C, D et M, pour 1, 5, 10, 50, 100, 500 et 1000


Pourquoi appelle t-on une sage-femme une sage-femme ? Femme, fort bien, mais pourquoi sage ? Pour en avoir déjà rencontré, elles ne m’ont pas paru plus sage que n’importe qui d’autre.
Pour répondre à cette question, tournons-nous vers le sage parmi les sages, Socrate. Le philosophe pratiquait avec ses élèves la maïeutique, l’art de poser des questions directement à l’élève pour le faire réfléchir, le guider et le faire « accoucher » de la réponse. Pour avoir moi-même pratiqué cette technique avec mes élèves, je peux vous dire que ça marche pas trop mal. Maïeutique vient de Maïa, l’aînée des Pléiades dont j’avais promis de vous reparler. Elle est la déesse protectrice des accouchements, et on l’invoquait afin de s’assurer que tout se déroule bien.
Le terme sage de sage-femme viendrait donc de cette pratique philosophique et pédagogique (ou plutôt didactique), dont le nom vient de la déesse en charge des accouchements. On connait certes l’origine de ce terme, mais il semble que nul ne saurait expliquer le cheminement, les choix étymologiques qui nous amènent aujourd’hui à appeler les sages-femmes des sages-femmes.


En cette période de fin d’été, j’aimerais vous parler très rapidement d’une grande amie des étudiants, à savoir, la vodka. Produite le plus souvent par distillation de la pomme de terre, elle est usuellement titrée à 40%. Ce qui signifie que dans 1L de vodka, il y a 400 ml d’éthanol. Pour toute information complémentaire sur la vodka, sa production, son achat, son import en contrebande, et tant qu’on y est, le trafic de panda albinos, vous pouvez chercher par ici.*
Attention, c’est là que l’article devient intéressant.
Le reste, c’est quoi alors ? On a dit 1L, et on se retrouve avec 600 ml de non-alcool. Donc pourquoi a-t-on une bouteille d’1L, et pas de 400 ml ? Ce qui reste, c’est tout bêtement de l’eau et du sucre. En théorie, on pourrait, en faisant évaporer l’eau, aller jusqu’à 100% d’alcool. Sauf qu’à partir d’un certain moment, l’alcool capte l’humidité de l’air, et le titrage retombe sous la barre des 95% (à peu prés). La vodka reste un exemple simple, mais le principe est le même pour tous les alcools.
Tout cela pour vous dire, que vous ne mentirez pas à votre maman si vous lui dîtes que vous avez bu du jus de fruit, alors que vous avez pris une vodka pomme. Et ça ne change pas, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.


Les premières plaques d’immatriculation sont apparus en France début 1900 dans la ville de Lyon, plus précisément au parc de la Tête d’Or (très grand parc du 6° arrondissement) où les passants, agacés par la poussière soulevée par les véhicules de passage cherchèrent un système pour identifier ces véhicules.
Bugatti
Une plaque minéralogique temporaire était aposée sur la voiture à l’entrée du parc et était enlevée lorsque le véhicule quittait le parc.
En été 1900, cette mesure est étendue à la circulation dans la ville de Lyon suite à l’augmentation exponentielle du nombre d’accidents. Une plaque est assignée à chaque conducteur résidant à Lyon et une plaque temporaire est distribuée à tous les touristes.
Cette mesure impopulaire sera pourtant étendue à l’ensemble du territoire français l’année d’après par un décret qui impose l’apposition d’une plaque d’identification à l’avant et à l’arrière de chaque véhicule, visible de jour comme de nuit.


Première photoLa première photographie noir et blanc a été prise et développée par Joseph Nicéphore Niépce en 1826.
Cette photographie représente une silhouette de femme se tenant à coté d’une aile de sa propriété en Saône et Loire (voir image ci-contre). Le développement de cette photographie a été fait sur une plaque d’étain de 20×16.5 cm à l’aide de bitume de Judée (mélange d’hydrocarbures).
Pour prendre cette photo, il a fallu un temps de pause de plusieurs heures, d’où l’éclairage étrange de la photo (plusieurs murs opposés sont éclairés).
La première photographie couleur quant a été présentée au même moment par Charles Cros et Louis Ducos du Hauron à l’académie des Sciences de Paris en 1869 puis le procédé a été amélioré début 1900 par les frères Louis et Auguste Lumière.


Connaissez-vous le Laki ?
Le Laki, à ne pas confondre avec le lassi, qui est comme chacun sait une boisson indienne à base de yaourt (et je vous recommande les lassis à la rose) est un volcan islandais relativement proche géographiquement de celui qui fait parler de lui en ce moment, l’Eyjafjöll.
Saviez-vous qu’en 1783, une terrible éruption du Laki dura plus de  6 mois ? Que les conséquences directes et indirectes  de cet évènement exceptionnel causèrent la mort de près de 80% des moutons, 50 % des bovins, et partant, de 20% de la population islandaise ?
Mais cette catastrophe naturelle n’eut pas que des effets en Islande : portées par un anticyclone persistant, les cendres de l’éruption se répandirent sur une bonne partie de l’Europe (inondations, chute des températures, grêles et autres joyeusetés).
Bien avant que la nouvelle ne parvienne sur le continent, le nuage y fit sentir ses effets : le dioxyde sulfurique présent dans la brume attaquait le système respiratoire des plus faibles. En Angleterre, la surmortalité est 30 % supérieure à la moyenne.
Les deux-tiers nord-est de la France furent également recouverts par cette cendre, ce qui eut des conséquences dramatiques pour les paysans qui souffraient déjà, entre autres, de récoltes irrégulières, et notamment durant l’été 1788 ; des récits de l’époque parlent ainsi de grêlons de 5 kg et d’oiseaux gelés en plein vol ! La famine qui s’en suivit explique selon certains (par exemple) le mécontentement général de la population l’année suivante, et donc, la Révolution.  Je trouve personnellement le raccourci un peu rapide, pas vous ?


Des chercheurs d’une université d’Allemagne ont constaté qu’à deux jours un nouveau-né pleure déjà selon les intonations de sa langue maternelle. Après avoir enregistré les cris de 30 bébés français et de 30 bébés allemands, ils en ont analysé la fréquence, le profil mélodique et le ton. En général les petits Français pleurent du grave à l’aigu et les petits Allemands, de l’aigu au grave. Dans les deux cas, ils reproduisent des profils mélodiques caractéristiques de la langue de leurs parents. On pense donc que le développement du langage commence avant la naissance et que les premiers cris d’un bébé relèvent déjà du langage.
On pourrait dire que je suis une preuve vivante de « la chose ». J’ai, paraît-il, un léger accent alsacien bien que née et vivant en Lorraine… probablement un héritage de ma mère dont le sien était à couper au couteau.


C’est le navigateur Jacques Cartier qui donna son nom à ce vaste territoire. En 1534 il fut le premier européen à explorer la terre qui deviendrait le Canada. Il part de Saint-Malo avec deux navires. Portés par des vents favorables, les vaisseaux ne mettent que 20 jours (au lieu de 50 jours) pour accoster à Gaspé. Immédiatement, il prend possession de la terre au nom du roi de France d’alors, François 1er (ben voyons). Là (Gaspé), il rencontre des Iroquoiens du Saint-Laurent venus pour la pêche. Mais ces Iroquoiens (à ne pas confondre avec les Iroquois, peuple indien, qui peuple à l’époque  le nord du futur état de New York) sont en vérité bien loin de chez eux. Ils se racontent un peu à Cartier et lui font part notamment de leur Kannata, un groupe de cabanes, leur village en somme. Ayant mal compris, Cartier emploie alors le terme Canada pour désigner les terres qui se situent autour de la ville de Québec actuelle. Et il nomme Canadiens les Iroquoiens du Saint-Laurent. Quelques années plus tard, le mot Canada est utilisé dans les livres et sur les cartes pour décrire la zone explorée par les français en Amérique du Nord.
On peut  noter que Cartier a aussi baptisé la ville de Montréal, Mons realis, soit Mont royal en latin.


Ah le coq ! Gallinacé coloré et symbole de la France (emblème bizarre tout de même quand on sait que l’animal aime chanter les pieds dans le fumier). Il règne en maitre sur la basse-cour et le fait savoir tôt, trop très tôt. Tellement tôt que certains voisins finissent par se mettre sur la tronche et donne souvent à d’autres une subite envie de coq au vin.
Au sein de la basse-cour, il existe une vraie hiérarchie et chacun se doit de rester à sa place. Les poules pondent des oeufs et caquettent, les poussins piaillent pour manger et le coq fait en sorte qu’il en soit ainsi, point barre. En plus, cet espèce d’emplumé est polygame. Alors il passe ses journées à surveiller ses poulettes, juché sur son tas de fumier, en faisant bien comprendre à d’éventuels rivaux qu’il est prêt à perdre quelques plûmes plutôt que de laisser fricoter une de ses femmes avec un bellâtre. Et pour se faire comprendre, il chante. Enfin il éructe, claironne, rien de bien mélodieux. Pour preuve, le coq fonctionne comme un biniou : Au fond de sa trachée, l’animal possède une syrinx (oui, c’est féminin). Une poche d’air se forme et libère violement l’air faisant vibrer au passage la membrane des deux cavités de la syrinx.
Mais la question était : Pourquoi le coq chante-t-il le matin ? Et bien non, même si dès l’aube la volaille nous empêche de faire une grasse matinée, celle-ci ne chante pas que le matin, mais tout au long de la journée. Car c’est tout au long de la journée qu’il prévient qu’il mettra une beigne au moindre voleur de poules. Le truc, c’est qu’on l’entend plus le matin, parce c’est vrai quoi, ta gu****, on voudrait dormir ! On estime qu’un être humain peut dormir paisiblement dans une ambiance de moins de 10 décibels. Alors à moins que votre conjoint ne cuve de sa soirée entre potes à grands renforts de ronflements, c’est bien le chant du coq qui vous réveillera et vous exaspèrera avec ses 55 décibels de moyenne. En journée, le coq continue de chanter donc, mais il existe toujours un brouhaha ambiant qui fait que l’on remarque moins (voire pas) ses gammes rengaines.


Quatorze merveilles du Monde ?
Et vous qui n’aviez entendu parler que de la moitié !? Titre légèrement aguicheur, mais néanmoins justifié :p
Récapitulons.
Il y a un peu moins de 2 200 ans, en -140, une liste des sept merveilles du monde fût constituée. On ne sait pas qui d’Hérodote, de Diodore de Sicile, de Strabon ou d’Antipater de Sidon en fût exactement l’auteur, mais seule la pyramide de Gizeh, en Egypte, a survécu à l’épreuve du temps. Seule la pyramide, oui, mais également cette fameuse liste.
En 2007, l’organisation suisse New Seven Wonders a mis en place un sondage planétaire afin de désigner 7 nouvelles Merveilles du Monde. Ce sondage, très contesté pour de multiples raisons, a permis de désigner les 7 Merveilles du Monde moderne :
  1. le Colisée de Rome (Italie)
  2. le Taj Mahal (Inde)
  3. la Grande Muraille (Chine)
  4. la cité troglodytique de Pétra (Jordanie)
  5. la cité maya de Chichen Itza (Mexique)
  6. la cité inca du Machu Picchu (Pérou)
  7. la statue du Christ rédempteur de Rio de Janeiro (Brésil)
Cette liste vient donc s’ajouter à l’officielle, de l’Antiquité :
  1. le Mausolée d’Halicarnasse
  2. la Statue de Zeus à Olympie
  3. le Phare d’Alexandrie
  4. les Jardins suspendus de Babylone
  5. le Temple de Diane à Éphèse
  6. le Colosse de Rhodes
  7. les Pyramides d’Égypte

Attention ami lecteur, nous arrivons à la réelle valeur ajoutée de l’article…
Qui joue souvent à 7 Wonders, ou qui tout simplement aimerait réussir à se souvenir du nom de ces 7 merveilles sera heureux de savoir que « Mostapha, j’attends copie » !
Car en effet, grâce à cette simple phrase, qui est en réalité un moyen mnémotechnique, vous retiendrez sans peine cette liste :
MAUsolée, STAtue, PHAre, JArdins, TEMple, COlosse, PYramides !


Quand je discute avec mes collègues et mes fournisseurs étrangers, je les entends souvent me dire que les français sont toujours en vacances, à se dorer la pilule au soleil, lunettes de soleil de marque sur le nez.
Du coup j’ai cherché des statistiques sur le nombre de jours de congés, et il faut dire qu’ils n’ont pas forcément tort si on se réfère à cette liste :
(JC : jours de congés, JF : jours fériés)
  1. Le Brésil : 30 JC + 11 JF
  2. La Lituanie : 28 JC + 13 JF
  3. La Finlande : 30 JC + 10 JF
  4. La France : 30 JC + 10 JF
  5. La Russia : 28  JC + 12 JF
  6. L’Autriche : 25  JC + 13 JF
  7. Malte :  24  JC + 14 JF
  8. La Grèce : 25  JC + 12 JF
  9. Le japon : 20  JC + 16 JF
  10. La Pologne : 26  JC + 10 JF
Je n’ai pas encore trouvé de données sur le nombre d’heures travaillées par an qui serait finalement plus parlant que de parler en nombre de jours non travaillé.


1957, année historique ! Je ne parle pas du mariage de tata Yvonne mais du début d’une ère nouvelle : l’ère spatiale. C’est le 4 octobre qu’est lancé le premier satellite artificiel autour de la Terre, j’ai nommé Spoutnik (ou Sputnik) premier du nom. A l’origine démonstration de force de l’URSS (s’il peuvent atteindre l’espace, ils peuvent atteindre les Etats-Unis), l’intérêt des satellites est vite devenue évidente aux yeux de nos dirigeants de l’époque.
S’en est suivi un nombre croissant de lancements dans l’espace d’objets en tout genre. Ces objets nous permettant entre autre de pouvoir téléphoner sans qu’un fil se balade derrière nous (avouez que c’est quand même pratique), ou de remplacer nos bonnes vieilles cartes routières par un petit boîtier à la voix mélodieuse qui nous fait passer par des chemins communaux pensant qu’il s’agit d’une route nationale (pour ceux qui ne sont pas réveillés : le GPS). Depuis 1957, ce sont donc 54 années durant lesquelles on a envoyé des satellites dans l’espace.
>Une question se pose alors : combien de satellites en tout ? Au dernier recensement, il y a eu 6842 satellites lancés. Si on considère la taille d’un satellite (quelques mètres cubes) et qu’on la compare à l’espace dans lequel ils se trouvent (une sphère creuse de rayon intérieur 6800 km et de rayon extérieur 36500 km), on voit bien qu’il y a de la marge… En effet, le satellite est légèrement antipathiques envers ses congénères, il lui faut de la place.
Alors, quelques précisions : l’espace orbital est séparé en trois, l’orbite basse, moyenne et … géostationnaire. L’orbite basse est peu exploitée car l’atmosphère y est encore trop présent, cela freine les satellites et du coup ils tombent. Sans compter le désagrément encouru par les familles d’américains qui se réveillent avec un bout de tôle estampillé « URSS » dans leur jardin, il faut aussi en relancer d’autres et, comme on a pas que ça à faire, on ne l’utilise pas (ou peu). L’orbite géostationnaire permet au satellites qui s’y trouvent d’être toujours au dessus du même point de la surface terrestre. On l’utilise pour des satellites de télévision par exemple. C’est pour ça que les paraboles qui fleurissent au balcon ne bougent pas, le satellite étant fixe vu du sol. Et en plus on a même pas besoin de les arroser (les paraboles)… Seulement pour ce faire, on ne peut placer les satellites que sur l’équateur. L’orbite géostationnaire est en fait un cercle de rayon 36500 km au niveau de l’équateur. Entre les deux se trouve l’orbite moyenne dans laquelle on a tout un tas de satellites entre 800 et 3000 km d’altitude environ (le système GPS, observation météo…).
Vous allez me dire, il reste de la place pour loger des satellites. En effet, mais c’est sans compter sur tous les autres objets que l’on a lancé avec. Lorsqu’un satellite est lancé, la coiffe (le haut) de la fusée qui l’emmène se trouve à la même altitude que lui, dérivant sur la même orbite. Des objets moins gros (boîtiers de réservoirs, pièces qui se détachent, boulon, écrou) subissent le même sort, jusqu’au plus petit éclat de peinture. Tous ces objets viennent encombrer l’espace orbital. A cela se rajoutent tous les débris volontaires émanent de l’autodestruction de satellites en fin de vie (sorte de hara-kiri du satellite) et les débris involontaires résiduels des collisions entre débris. Il faut savoir que les vitesses engagées dans des collisions orbitales sont phénoménales : 15 km/s en moyenne (pour info, une balle de fusil va a 800 m/s). Ainsi, un objet de quelques centaines de grammes pulvérise un satellite de quelques tonnes sans trop de problèmes (et sans personne pour négocier).
Alors si on fait le compte, il y a aujourd’hui environ 2500 satellites actifs, 10 000 objets de plus de 10 cm, 300 000 objets dont la taille est comprise entre 1 et 10 cm et quelques 35 millions d’objets inférieurs à 1 cm. Ces chiffres sont des approximations obtenus par des résultats statistiques. On ne peut en effet pas  »observer » ces objets. Seuls les plus gros sont répertoriés et surveillés. On estime que 94 % de la masse qui gravite autour de la Terre représente des déchets. Pour preuve, la navette spatiale américaine a dû changer 60 hublots depuis son premier lancement à cause de ces débris, et elle n’est pas constamment en orbite !
« La Terre se réchauffe, il suffit de cacher le Soleil »



Alors déjà, on ne va pas commencer par le début, parce que sinon c’est le bordel (celui ou celle qui indique dans les commentaires de quel film est tiré cette phrase aura toute mon estime). Commençons par le mois actuel, le mois d’août (qu’on peut aussi écrire aout).
En l’an 8 avant J.C., le Sénat de Rome décida de renommer le mois « sextilis » en « augustus », notre mois d’août, en l’honneur d’Auguste, premier empereur romain et toujours au pouvoir à cette époque, qui remporta de grandes victoires durant ce mois (je n’ai pas su trouver lesquels, mais il s’agit sans doute de celles lors des campagnes en Hispanie et en Gaule quelques années plus tôt).
De manière similaire, le mois « quintilis » s’est vu être renommé en « julius », notre juillet, selon de désir d’Auguste d’honorer post-mortem son père adoptif Jules César, juillet étant le mois de naissance de ce dernier.
Quintilis ? Sextilis ? Oui, ça veut bien dire 5 et 6 (ème mois). Pourtant on parle bien du 7ème et 8ème mois de l’année, n’est-ce pas ? Certes, sauf que le calendrier romain commençait au mois de mars. Mars était aussi le commencement de la saison de la guerre, de mars à septembre. Petit rappel : Mars, dieu de la guerre. Notez au passage que septembreoctobrenovembre et décembre désignent respectivement 7, 8, 9 et 10.
Janvier est devenu le premier mois de l’année lors d’une réforme du calendrier introduit en 46 avant J.C. par Jules César himself, nous donnant ainsi le fameux calendrier julien. Janvier a été choisi car c’était le mois où les magistrats romains prenaient leur fonction. Notez d’ailleurs que pendant 40 ans, les Romains ont continué à appeler le 7ème et 8ème mois respectivement quintilis et sextilis, certainement par tradition. Le nom de janvier vient du dieu Janus, le dieu aux deux visages opposés, symbolisant le changement.
Reste alors février, en latin februarius qui vient du verbe februare « purifier », puisque c’était un mois où l’on célébrait traditionnellement beaucoup de cérémonies de purification (juste avant de partir en guerre au mois de mars, voir les lustres). Avril, en latin aprilis signifiant l’ouverture (des fleurs). Mai, ou maius en l’honneur de la déesse Maïa, aînée des Pléiades (je reviendrai sur elle dans un prochain article). Et enfin juin, en latin janius du nom de Junon, déesse et épouse de Jupiter (le grand chef).
Bref, beaucoup de divinités derrière tout ça. Et ce n’est pas fini, vous n’avez pas idée du nombre de mots de la langue française qui tirent leur origine de divinités gréco-romaines ! J’en donnerai quelques exemples dans de prochains articles.


Tout d’abord, je tiens à vous saluer, toutes et tous, et à féliciter les auteurs de tous les articles précédents (et futurs)! Ils m’ont donné goût à la culture, et même l’envie de me lancer dans un premier post !
Venons en au fait, sans plus attendre. Alors oui, Jésus fut crucifié, jusqu’ici je n’étonne personne, mais encore ?!
Comment peut on passer l’arme à gauche, par le simple fait d’être suspendu ? On ne meurt pas de faim ou de soif, non, et encore moins d’hémorragie ! Les fameux clous ne sont en réalité qu’un « luxe » dans cette affaire, et la petite cale sous les pieds du ou de la crucifié(e) n’est non pas un confort, mais l’assurance d’une agonie totale ! Je m’explique !

Sortons du concept religieux pour se permettre un peu plus d’écarts. Imaginez, qu’après une soirée bien arrosée, vos collègues du club de gymnastique décident de vous attacher les bras aux anneaux, le reste du corps balançant dans le vide… et bien oui, votre heure ne va pas tarder!
Vous allez me dire, pour survivre dans une telle position, rien de bien nécessaire, mis à part respirer ! Jusqu’ici pas de problème, c’est quand il faut expirer que ça se gâte !
En effet, suspendu par les bras, l’inspiration se fait de soit même, or l’expiration, elle, nécessite l’action des muscles élévateurs du bassin, notamment le psoas. Dès lors, celui ci est surchargé d’un travail auquel il n’est pas habitué, et lâche vite l’affaire.
Ne parvenant plus à expirer, c’est donc les poumons bien remplis que l’on s’asphyxie !
Et pour en revenir à notre crucifié(e), le repose-pieds n’a pour action que de faire durer le plaisir, afin d’épuiser les muscles un à un, pour en arriver au même dénouement.
L’article aurait plus s’appeler « Comment s’étouffer les poumons pleins d’air? » mais une petite référence biblique c’est toujours plus aguicheur.



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Par soeren_nb licence CC by-sa
Voilà encore une expression dont l’origine est difficile à déterminer et dont on trouve des explications aussi farfelues les unes que les autres.
Ceux qui me connaissent comprendront que pour avoir une explication fiable, je me suis jeté sur le dictionnaire de l’académie française! J’y ai trouvé les informations suivantes :
Un billard, avant de désigner le jeu que l’on connait bien, désignait au XIVème siècle un « bâton recourbé dont on se sert pour pousser des billes ou boules ». Et ce mot a ensuite dérivé pour désigner le jeu de billard d’aujourd’hui.
Et par « analogie familière », passer sur le billard désignerait le fait de subir une opération chirurgicale.
Toutefois tout ceci reste un peu léger et je vais donc vous récapituler les différentes explication plus ou moins fantaisistes que j’ai trouvé en flânant sur le net.
Tout d’abord il faut noter qu’on peut retrouver une opération du pied-bot sur une table de billard dans Madame Bovary de Gustave Flaubert en 1857. Même s’il n’est pas précisé explicitement que l’opération se déroule sur la table mais tout du moins dans la salle de billard.
Wikipédia nous donne plusieurs pistes. L’expression pourrait venir du fait que pendant la première guerre mondiale, faute de tables d’opérations, des tables de billards auraient été réquisitionnées pour opérer les malades. Même explication à une date antérieure lors de la guerre de 1870, où le maréchal Mac-Mahon lui même y aurait été opéré. Ces deux explications n’ayant pas de source fiable, elle restent possibles mais douteuses.
Une dernière explication qui semble plus probable serait que le docteur Billard a donné son nom aux fauteuils de dentistes qu’ils fabriquait dès 1875. Ainsi les clients patients se faisaient charcuter sur un (fauteuil) Billard. Par extension la dénomination de Billard se serait appliquée aux endroits où on se fait opérer.
Pour finir un article sur un autre blog propose d’autres pistes qui me semblent douteuses : cela pourrait venir du fait qu’on désigne par « monter sur le billard » le fait de sortir de sa tranchée, et donc risquer la mort. Or vu qu’à l’époque subir une opération chirurgicale pouvait se révéler tout aussi risqué que sortir de sa tranchée, on aurait par analogie désigné le fait de se faire opérer par l’expression « passer sur le billard ». L’auteur attribue cette explication à Gaston Esnault
Vu qu’à l’origine un billard est un bâton recourbé dont on se sert pour pousser des billes ou boules, je pense qu’en dîner mondain on peut proposer d’aller jouer au croquet ou au golf avec un billard, non?


Et là, je vais prendre super cher pour ce que je viens d’écrire. Ben oui les amis, la Terre n’est PAS ronde.
Enfin pas complètement. Pour que ça passe mieux, on va commencer par une étude de la Terre, et par étude, j’entends étude « physique ».

Tout d’abord, considérons la force de gravitation, qui s’applique à tous les corps. La matière se regroupe, ce qui fait qu’en gros, et pour simplifier le raisonnement, on a une sphère.
Sauf que la Terre n’est pas immobile, la Terre tourne, donc la force centrifuge engendrée par ce mouvement est maximale à l’équateur et  nulle aux pôles. Résultat : La Terre est « étirée » , elle a un bourrelet équatorial, qui fait qu’elle n’est pas une sphère parfaite, mais plutôt…une pomme de terre.
Enfin, la surface de la Terre n’est pas totalement lisse, loin de là : Des pointes à plus de 8000 m avec l’Everest, le record de la fosse de Mariannes à -11 000 m, et bien sur, la tectonique des plaques, qui fait varier la densité du manteau terrestre. Tout cela a pour conséquence une répartition de la masse terrestre totalement inégale, et donc une répartition de la matière qui l’est tout autant.
Bref, la Terre n’est pas parfaitement ronde, voire pas du tout. Vous aurez-t-on menti durant tout ces cours de physique, alors  ? Oui et non. Oui, parce que sinon mon article ne sert plus à rien, non, parce que la modélisation de la Terre en tant que sphère est assez précise pour pouvoir être utilisé dans les calculs.
Ce qu’il y a à retenir de tout cela, ce n’est pas tant que la Terre a une forme moche ou que votre professeur de physique vous punira pour avoir osé le contredire en plein cours devant sa classe, c’est que cette planète ressemble peut-être à rien, mais c’est la nôtre ^^