Cette oeuvre magistrale a deux concepteurs principaux. L’ingénieur Gustave Eiffel pour l’armature métallique intérieure et le sculpteur Frédéric Bartholdi pour le reste. Cette statue est un présent de la France aux Etats-Unis pour commémorer le centenaire de l’indépendance de ces derniers. N’oublions pas que la France fut un acteur non négligeable à l’accès à l’indépendance.
Au début de la conception, Bartholdi réalise une statue de 2,11 m de hauteur, dont il ira chercher l’inspiration chez sa mère (aïe, mon Oedipe !). Il agrandit ensuite 4 fois ce prototype pour parvenir à une statue de 8,50 m. Il corrigera plusieurs fois cette étude de plâtre qu’il divisera ensuite en sections à reproduire en 4 fois plus grand. La statue est assemblée pièce par pièce sur une charpente d’acier (de Eiffel donc), elle-même recouverte de bois, de plâtre et enfin de plaques de cuivre (ca ferait rêver plus d’un voleur aujourd’hui tout ce cuivre…). La statue est d’abord montée à Paris et attirera de nombreux curieux pendant l’Exposition Universelle de 1878.
On la démonte ensuite en numérotant les pièces qui viendront remplir 210 caisses en bois elles-mêmes acheminées à Rouen par un train de 70 wagons. Ces caisses embarquent le 22 mai 1885 pour une traversée de l’atlantique de 25 jours. La statue est installée sur l’île de Bedloe rebaptisée depuis « Ile de la Liberté », un site de 500 ares parfait selon Bartholdi car c’est ce que verront en premiers les immigrants. Voilà comment l’édifice a gagné son statut (si j’ose dire) de symbole de l’immigration. Le socle est posé sur  les fondations de l’ancien Fort Wood. La hauteur totale du monument culmine à 93 m. Des ascenseurs ou (pour les sportifs) 335 marches mènent au pied de la statue. Ensuite, 168 autres marches conduisent, via un escalier en colimaçon, à la tête de la dame où  à travers les fenêtres de la couronne on profite d’une vue unique et grandiose de la « Grosse Pomme » et ses environs (montée interdite depuis les évènements du 11 septembre). La statue est inaugurée le 28 octobre 1886.

En v’là des chiffres, en v’là :
  • Taille de la main : 5 m
  • Taille de l’index : 2,44 m
  • Hauteur de la tête : 4,40 m
  • Largeur de la tête : 3,05 m
  • Largeur d’un oeil : 0,76 m
  • Taille du nez : 1,37 m (Cyrano et Pinocchio peuvent aller se rhabiller)
  • Longueur du bras droit : 12,80 m
  • Longueur de la tablette sur laquelle on peut lire 4 juillet 1776, date de l’indépendance : 7,19 m
  • Largeur de la tablette : 4,14 m
  • Plus grand rayon de la couronne : 3,5 m
  • Poids total de la statue : 225 tonnes
  • Epaisseur des plaques de cuivres : 2,37 millimètres
  • Nombre de mois pour l’assemblage : 3,5
  • Répliques (plus ou moins grandes) : 22 en France et 7 dans le reste du monde
La Liberté éclairant le monde vous salue bien.


Ou plus souvent, taper le boeuf. En anglais on parlera de jam session. Il est bien sûr évident que cette expression est d’abord parlante aux musiciens. Pas question de grenouille dans l’histoire. Faire un boeuf signifie participer à une réunion impromptue de musiciens et jouer tous ensemble en laissant la part belle à l’improvisation. Ok, mais pourquoi le boeuf et pas le panda ?
Parce qu’on ne tape pas le panda, c’est une espèce protégée… Hem. Plus sérieusement, l’année 1921 vit la création d’un cabaret parisien (pas très loin de l’endroit où Lully passa de vie à trépas) dans le 8ème arrondissement. Le beau monde de l’époque, comme Jean Cocteau par exemple, aimait à s’y rendre. Et Léo Ferré et Charles Trenet notamment y firent leur début. Très vite, les musiciens parisiens de l’époque (et même ceux de province de passage hein !), prirent l’habitude de se retrouver au sein de ce cabaret une fois leurs cachets empochés dans les divers clubs musicaux de la capitale. Histoire de pousser encore plus loin la musique dans les limbes de la nuit et de continuer à se faire plaisir en jouant avec de parfaits inconnus. Dans ces moments là, pas d’interdits, chacun est libre de fouler la scène avec son instrument, un grand bazar joyeux en somme. Un boeuf donc. Ah, au fait, l’établissement en question s’appelait (et s’appelle toujours)  « Le Boeuf sur le Toit » .


Embarcation mythique s’il en est, la gondole est un des fleurons de Venise. Et le visiteur (voire l’autochtone) ne sait généralement pas que le cahier des charges la concernant est très strict. Mais tout d’abord, ouvrez vos cahiers et vos yeux, voici un peu d’histoire :
La gondole de Venise à été mentionnée pour la première fois en 1094 dans un texte du doge Vitale Falier autorisant les citoyens du sud de Venise à utiliser un gondulam. Au XVIII ème siècle, la ville en comptait plus de 10 000. Aujourd’hui on en dénombre entre 400 et 500, juste assez pour amuser le touriste. Moyen de transport local par essence, les propriétaires de gondoles rivalisaient de décors, de sculptures et autres coussins de soie brodés au XVI ème siècle. Pour stopper cette surenchère, un décret de 1562 vint ordonner que toutes les gondoles fussent dorénavant peintes en noir. Tradition qui perdure encore aujourd’hui.
Il fut aussi un temps où les gondoles se virent agrémentées d’une cabine nommée felse. Cette cabine que l’on pouvait ôter apportait un confort lors de navigations sous précipitations et/ou dans le froid (enfin pour le propriétaire, le gondolier, lui, continuait à se geler les miches et tremper ses godasses à l’arrière du bateau). Pour naviguer, le gondolier n’utilise pas une perche, mais un aviron unique d’environ 4,20 m. La perche n’aurait que peu d’effet car la lagune est souvent profonde.
Une gondole comprend pas moins de 300 pièces de bois. Du bois divers tel que l’acajou, l’orme, le chêne, le noyer et plusieurs variétés de pin. Au final le joujou mesure 11 mètres et pèse 600 kilos. Il faut 3 mois pour construire une gondole aujourd’hui. A la grande époque, Venise comptait plusieurs centaines de chantiers de construction. De nos jours, il en reste 5. Si vous comptez vous acheter ce joujou vous devrez vous soulager de 20 000 € (ça peut faire joli dans le salon sur la télé).
Quand on mesure une gondole, on se rend compte que le coté gauche et plus long d’environ 24 centimètres que le coté droit. Cette coquetterie apparue au XIX ème siècle a pour but d’améliorer la maniabilité de l’embarcation car cela compense le poids du gondolier placé à l’arrière droit de celle-ci. Le fond de la gondole est plat lui permettant, le cas échéant, de naviguer dans quelques centimètres d’eau. La proue en métal est toujours composée de 6 « dents » représentant les 6 quartiers de Venise et prend la forme d’un  S, hommage au Grand Canal qui a aussi cette forme. Enfin, la « dent » en arrière symbolise l’île de Giudecca.
A noter qu’il existe également le « gondolino » qui n’est pas un revêtement de sol  mal posé mais une gondole qui est à l’honneur chaque année lors de la Régate Historique. S’il est rapide, manier ce bateau de 10 mètres et demi pour 160 kilos est une véritable épreuve de force pour les participants. Et ce depuis 1825.


Suite à divers évènements temporaires qui m’ont chacun occupé plus longtemps que prévu, je n’avais pas publié d’article ni même de commentaire depuis plusieurs semaines : face à tous les appels au secours des auteurs, aux cris de détresse des fans en folie (ironie), me revoilà ^_^
Après un précédent article sur les diastèmes (mais si, souvenez-vous, les dents du bonheur !), je vous en propose un aujourd’hui sur le philtrum.
Je lève tout de suite l’interrogation soulevé par ce terme : le philtrum, ce n’est pas une drogue aphrodisiaque (même si ça vient du grec philein qui signifie aimer, embrasser), c’est juste cette petite fossette ou dépression, plus ou moins accentuée située au milieu de la lèvre supérieure.
Comme quoi, il n’est pas nécessaire d’aller très loin chercher une idée d’article, il suffit parfois de se poser des questions bêtes ou de se regarder dans la glace pour trouver l’inspiration…
Je pourrai arrêter l’article là, on aurait déjà (moi compris) appris un mot, mais non, allons plus loin ^-^

Hors malformation, ce philtrum est parfois peu accentué voir totalement absent chez certains. Cette particularité physique peut être due au syndrome d’alcoolisation fœtale : en clair, lorsque la femme enceinte consomme de l’alcool, ce qui est très fortement déconseillé pour plein de raisons, une des conséquences pour son enfant peut être, entre autres malformations physiques et anomalies du développement cérébral, une absence totale ou une apparence convexe de profil du philtrum et/ou une disparition des piliers (pas de comptoir !).

Si vous allez jusqu’à dévisager vos collègues ou vos compagnons de voyage dans le métro, réfléchissez tout de même avant de poser la question qui fâche…

Un des premiers articles que j’ai publié sur ce blog, fut consacré au mimosa. Vous pouvez le lire ici. Mais à l’époque (presque 3 ans déjà), je n’avais pas évoqué une particularité dont je connaissais néanmoins l’existence : Le mimosa est la seule fleur qui est vendue au poids. Intriguant non ? Ainsi, je vois un peu cet article comme une bouteille à la mer, parce que, j’ai eu beau chercher (et je cherche encore) dans des ouvrages papier et dans les tréfonds du net, impossible de trouver ne serait-ce qu’un semblant d’explication. Alors, pour une fois, c’est moi qui vous sollicite pour éclairer ma lanterne. On parie que certain(e)s d’entre vous vont parfaire ma culture ?


Cette vidéo d’un intérêt somme toute très limité a juste le mérite d’être la première publiée le fameux site. Sur Youtube, dès le 23 avril 2005 à 20h27 heure locale, on peut donc regarder cette vidéo de  19 secondes intitulée « Me at the zoo ». Filmé par Yakov Lapitsky, Jawed Karim (un des fondateurs de Youtube tout de même) parle devant un enclos à éléphants du zoo de San Diego. Combien d’autres vidéos ont été postées depuis ?
http://www.youtube.com/watch?v=jNQXAC9IVRw



Drôle de question, n’est-il pas ?
En fait, il s’agit comme pour la copie de Mostapha d’une astuce, d’un moyen mnémotechnique.
Celui-ci vous servira à vous souvenir de tous les chiffres romains et dans l’ordre s’il vous plait !
Personnellement, je sais déchiffrer XXIX sans problème (c’est le nombre d’articles que j’ai écrit ici ^_^), mais j’aurai plus de mal quand j’en aurai écrit MMDCXVII.
Hé bien sachez qu’il existe une phrase qui permet de retrouver l’ensemble des chiffres romains, et donc, desurpasser cette difficulté, aujourd’hui, en MMXI :
IVexe Xavier LCommun Des Mortels
I,V, X, L, C, D et M, pour 1, 5, 10, 50, 100, 500 et 1000